Bouquet et rentes régulières font la particularité d’un achat en viager. Cependant, le premier n’est pas obligatoire tandis que les seconds éléments le sont. Mais comment sont calculés leurs montants ? Voici un petit explicatif sur la méthode à suivre.
Le bouquet
Le bouquet a lieu seulement lorsque le crédirentier le souhaite. Son montant est défini librement par celui-ci. Cependant, il doit être inférieur à 40 % du prix du bien. Quand il existe, il est déduit de la valeur totale de la propriété mise en jeu. Le reste est ensuite départagé en paiements réguliers, le plus souvent mensuels.
Les rentes viagères
Le principe à garder en tête est qu’au décès du vendeur, il doit avoir perçu la totalité de la valeur du bien. Le montant des rentes est alors calculé sur la base de ce montant et l’espérance de vie du crédirentier. Dans la pratique, il faut se référer aux tables de mortalité de l’Insee pour connaître le nombre d’années de vie restant qui lui est attribué.
Par ailleurs, si le viager fait l’objet d’un bouquet, le calcul des rentes viagères est effectué sur le reste à percevoir par le vendeur. Dans le cas d’un viager occupé, la valeur locative du bien sera également déduite du montant de base.
Plusieurs situations peuvent donc se présenter. Par exemple, pour un bien qui vaut 200 000 €, avec un crédirentier âgé de 80 ans, et une espérance de vie de 8.61 années selon l’Insee :
- Un viager libre et sans bouquet : le montant des rentes équivaut à 23 228 € par année (200 000 / 8.61), soit à 1 935 € par mois.
- Un viager libre avec un bouquet de 40 % (80 000 €): le montant des rentes est calculé sur la base des 120 000 € restants, soit 13 937 € par an et 1 161 € par mois.
- Un viager occupé avec un bouquet de 40 % : la valeur locative du bien sur les 8 ans (loyer mensuel x 12 mois x 8 ans) est également déduite du montant restant de la vente.
